Un weekend aux Sables d’Olonne, station balnéaire de la Vendée

Écrit part Bastien

Nous sommes le 2 décembre et sur un coup de tête nous décidons de partir visiter une ville connu des amateurs de farniente à la plage et des courses de skipers : Les Sables d’Olonnes.  Située en Vendée, cette ville touristique attire chaque été des foules en quête de bord de mer et de sable blanc, sans passer par la case Sud. Alors y avait-il vraiment une bonne raison d’y aller en hiver ? A part le fait de ne pas être gêné pas des hordes de touristes en maillot de bain et de respirer un air marin qui ne sent pas la crème solaire… non !

Légumes, coquillages, voleurs et pleine lune

Nous arrivons en ville vers 10h du matin, le soleil brille alors que Météo France nous prédisait pluies et nuages, tout va bien. Après avoir trouvé un parking gratuit totalement par hasard à côté du port de pêche, le premier objectif est d’aller récupérer une carte des alentours à l’office de tourisme. Nous avions déjà fait du repérage sur le web, en notant par exemple quelques quartiers qui se distinguent comme l’Ile Penotte, la Chaume, le centre historique ou encore le Remblai, mais avoir une carte papier et les conseils d’un professionnel du tourisme n’est pas négligeable. C’est parti, direction le centre-ville en suivant les panneaux indiquant l’office de tourisme. En ce jour de marché les habitants sont de sortie, le panier à la main et se dirigent vers la halle où se trouvent des producteurs locaux de toutes sortes : poissonniers, maraîchers, boulangers, bouchers, fromagers…

Nous nous regardons avec ma compagne et la même lueur gourmande traverse nos yeux. Ok un détour par la halle s’impose, d’autant plus que notre chemin passe devant le bâtiment qui se révèle charmant dans son style ancienne époque.

Nous n’avons rien acheté, le casse-croûte étant déjà dans la voiture, mais les odeurs, l’ambiance agitée et la vue de toutes ces belles nourritures nous ont comblé. Une fois ressortis, nos pas nous emmènent sur le Remblai où une vision méditerranéenne s’impose à nous, entre le bleu de l’océan et du ciel, le jaune orangé de la plage et le blanc gris sale des immeubles. On comprend tout de suite pourquoi on qualifie le lieu de station balnéaire.

On part sur la droite, l’office de tourisme se trouve au bout du Remblai, au Centre de congrés les Atlantes. Cheveux aux vent, les joues rougies par le froid, nous atteignons l’office et entrons chercher notre carte. Une femme nous tend le précieux et un sourire plus tard, voici le plan de la cité qui se dévoile, ainsi que ceux des communes proches comme Olonne-sur-mers et Château d’Olonne. Cela tombe bien, nous avions aussi prévu d’aller explorer la côte sauvage du côté du Château et les grandes plages au nord des Sables. Nous apprenons également qu’un musée unique en son genre se trouve à deux pas et qu’un évènement de type foire/fête-foraine a lieu ce jour même sur une des places de la ville. Midi approche, une réunion stratégique est décidée par madame afin de définir nos priorités de la journée :

  1. Visite du quartier atypique de l’île Penotte.
  2. Lèche vitrine désintéressé dans le centre-ville (madame a repéré un bonnet).
  3. Dégustation de notre casse-dalle.
  4. Visite du Musée du Coquillage.
  5. Passage dans la foire/fête-foraine (la gaufre étant un bon appât).
  6. Contemplation du couché de soleil depuis le Remblai.
  7. Soirée restaurant, photo de nuit pour bibi et nuit à l’hôtel.

L’état-major ayant défini les objectifs, nous pouvons nous mettre en marche.

Le quartier de l’île Penotte

Cet ancien quartier populaire se démarque grâce à ses ruelles étroites, parfois tortueuses, où se trouvent de magnifiques fresques uniquement composées des rejets de l’océan. On peut admirer des scènes maritimes où le poulpe taquine les poissons, des visages inquiétants qui vous observent depuis le haut d’un mur ou encore un vampire plein de moules qui n’a rien avoir avec le reste. Pas besoin d’aimer la mosaïque pour apprécier ces créations. C’est dépaysant, c’est marrant, ça vaut le coup d’œil !

Le Musée du Coquillage

Une fois le repas du midi avalé, nous entrons dans ce musée vanté pour sa collection privée unique en son genre : 45 000 coquillages du monde entier sagement rangés dans des vitrines impeccables. La visite commence et tient toutes ses promesses. Les coquillages sont beaux et colorés, intrigant tant par leurs formes que par leurs provenances. Cependant il y a plus : une impressionnante collection de crustacés ! On trouve du tourteau classique, mais imposant, des crevettes exotiques, des créatures improbables qui tiennent plus de l’alien que du crabe… c’est très sympathique si on aime les bestioles avec des grosses pinces. Il y a beaucoup à voir, même des coraux et des objets ethniques à base de produits de la mer. On recommande. Bonus : les toilettes sont spacieux et très propres !

La foire aux voleurs

Alors pourquoi ce nom pour commencer ? Personne ne sait et surtout pas les forains qui n’ont pas prévu de vous faire les poches. Enfin, sauf si vous avez envie de cette petite peluche trop mimi qui vous regarde tendrement depuis la vitrine. La foire aux voleurs est un savant mélange de camelots, de barbe à papa et de sensations fortes. Vous avez besoin de vêtements ? Voici un stand avec tout le nécessaire. Une petite faim ? Churros, gaufres, bonbons et saucisses sont là pour vous satisfaire. La gorge irritée ? Un stand buvette plein à craquer vous tend un godet. Et si l’envie vous prend de vous envoyer en l’air, vous avez le choix entre « l’Extazy », sorte de double bras géant rotatif avec nacelles tournantes, le « Slack Fly » qui promet aussi beaucoup de rotations ou encore « La Pieuvre », un manège de la forme de l’animal où chaque tentacule comporte des sièges. Après la quiétude du musée, cette ambiance festive vous fouette les sangs ! Juste de quoi avoir envie de retourner au calme, devant le coucher de soleil.

Le coucher de soleil

Bon d’accord. Le coucher de soleil peut s’admirer depuis à peu près n’importe où mais avouez qu’au bord de l’océan c’est super ! Là il était un peu caché par une muraille de nuage à l’horizon.

La soirée

Pour manger nous pouvons vous conseiller le restaurant « Au Bistrot du Palais » qui est tenu par un jeune couple qui vous accueillera avec le sourire. La cuisine y est plutôt traditionnelle, bonne avec une carte de vin de connaisseur. Le repas a été vraiment excellent en tous points, seulement interrompu par l’arrivé d’un homme saoul en quête d’un frère de boisson. Aussitôt entré, aussitôt éjecté par le patron. Une fois le repas terminé, ma compagne repartait pour l’hôtel « La Maison Richet » que nous avions réservé dans la journée. Pour ma part, je m’étais prévu une petite session de photo de nuit.  A cette période de l’année, le Remblai et les quais sont peu fréquentés le soir, j’ai pu prendre quelques clichés en toute tranquillité.

Randonnée le long de la côte sauvage vendéenne et coup d’œil sur les dunes

Après une bonne nuit et un solide petit-déjeuner à la table des Richets, nous partons pour randonner le long de la côte sauvage au  Château d’Olonne. Un détour par une boulangerie pour attraper notre repas de dimanche midi et nous voilà en route pour nous garer au parking de la Faille de l’Enfer. Ce nom vient de la formation à cet endroit, d’une fissure longue de trente mètres vers l’intérieur des terres depuis l’océan. Formée par les vagues d’eau incessantes, cette faille fait un bruit d’enfer lorsque la marée monte et s’infiltre dans l’interstice. Dommage pour nous car nous arrivons à marée basse et l’eau ne fait pas mine de monter. Pas dépités pour un sou, nous entamons une marche de deux heures aller-retour en direction de la Baie de Cayola. Sur le chemin nous avons droit à un paysage de côte déchiqueté avec vue sur l’estran. Dès le matin des personnes s’activent sur les rochers pour dénicher crustacés et coquillages. Au final cette partie de la côte est assez peu intéressante car elle est fortement urbanisée : maisons, immeubles et un nightclub viennent empiéter sur l’espace naturel et oblige le marcheur à se rapprocher de la route par ailleurs assez fréquentée.

Nous décidons de bouger en direction du nord, du côté du Phare de l’Armandeche dans le quartier de la Chaume aux Sables d’Olonne. Ce phare qui ne se visite pas est une imposante tour d’un blanc immaculé aux arêtes aiguës. Nous mangeons à son pied et décidons d’aller voir vers les grandes plages et la forêt domaniale d’Olonnes-sur-Mers. Quel dommage de ne pas être resté un peu plus longtemps ! Nous avons garé la voiture au parking de la plage de Sauveterre et avons pu directement profiter d’une ambiance reposante où le paysage dominant est celui des dunes de sables venant se serrer contre la forêt de conifères et de chênes. Cela sent bon la pinède, les algues et le sel. Un sentier court à l’arrière des dunes avec des accès réguliers aux plages et à la forêt.

Il n’est que 15h mais vaincu par la fatigue et les obligations, nous repartons chez nous. Ce weekend hivernal aux Sable d’Olonnes a tenu ses promesses d’évasion et de surprise. J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir ces lieux ou bien d’y retourner. Je vous dis à bientôt pour un nouveau voyage !

Matériel photo utilisé :

  • Fujifilm X-T1
  • Objectif XF 18-55 mm
  • Objectif XF 55-200 mm